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   Bujumbura 1898-2008







jumelages

Ntacorigira Victor Bruxelles,le 01/12/2007 
Collectif Bujumbura 1898-2008 
Rue Philippe de champagne N°3B/boîte22 
1000 Bruxelles 
Belgique 
 
e-mail :ntacovic@belgacom.net 
Tél/fax :02/514.57.85 
Compte : 001-23.24.205-64 
Message :bujumbura1898 
Site :http://www.bujumbura1898 !;populus.ch 
E-mail :bujumbura1898@yahoo.fr 
 
Objet :Demande des jumelages  
A Son Excellence Monsieur Charles Picqué 
 
-Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, 
Chargé des Pouvoirs locaux, de l'Aménagement du Territoire,  
des Monuments et Sites, de la Rénovation urbaine, du Logement,  
de la Propreté publique, du Commerce extérieur et de la Coopération  
au Développement 
-Ministre, Membre du Collège de la Commission communautaire  
française, chargé de la Cohésion sociale 
-Ministre, Président du Collège de la Commission communautaire commune 
 
Copie pour information : 
-Monsieur Alain Hutchinson 
Député Belge au Parlement Européen 
-Le maire de la ville de Bujumbura 
-Ambassadeur du Burundi à Bruxelles 
 
 
Excellence monsieur le Président, 
A l’occasion du 110 ème Anniversaire de la ville de Bujumbura la capitale du Burundi dont les festivités vont commencer ce 15 décembre 2007 à Bruxelles par un film de Victor Ntacorigira : « Bujumbura nombril de l’Afrique », nous profitons de cette occasion pour vous demander des jumelages de la région Bruxelloise par l’intermédiaire des 19 communes avec les 13 communes urbaines de Bujumbura. 
Objectifs : 
• Echange de culture, d’idées et d’expériences entre les communes ; 
• Développement et renforcement des relations du transport ; 
• Développement urbain, exploitation et développement du tourisme ; 
• Gestion de la sécurité urbaine 
• Education 
• Protection de l’environnement 
• Coopération 
• Etc.. 
 
 
Carte postale de la Mairie de Bujumbura 
I. SA SITUATION GEOGRAPHIQUE 
Bujumbura, la ville capitale de la République du Burundi, est situé à l’Ouest du pays dans la Province de Bujumbura au bord du Lac Tanganyika. Ce lac, d’une superficie de 32.000 km2, est le plus profond du Monde après le lac Baïkal. La ville de Bujumbura a aujourd’hui une superficie de 11.000 hectares (d’après la nouvelle délimitation) avec une altitude moyenne de 820 mètres. Le climat, de type tropical, offre un ensoleillement dominant toute l’année et une température moyenne de 23°C , avec des pics à 28° - 30° C au cours des périodes les plus chaudes. Bujumbura, comme l’ensemble du pays, connaît 4 saisons : la grande et la petite saison sèche, la grande et la petite saison pluvieuse.. 
II. SON HISTOIRE 
Le noyau originel de Bujumbura fut un terrain de 100 hectares acheté au Chef local le 10 Août 1897 par des Missionnaires Allemands. En 1901, Usumbura devint le chef-lieu du district du Rwanda-Urundi et acquit en 1934 le statut de centre extracoutumier, dépendant directement de Léopoldville (Congo Belge, l’actuelle République Démocratique du Congo). Usumbura s’est développée pour devenir une véritable ville pendant la période de tutelle belge (1922-1962) et l’Administration coloniale en fit la Capitale du Rwanda-Urundi. En 1960, Usumbura fut érigée en Commune Urbaine. A la promulgation de la constitution du 16 Octobre 1962, le Mot « USUMBURA » fut remplacé par « BUJUMBURA ». 
Bujumbura acquit le statut de Municipalité en 1977 (Décret n° 1/26 du 30 Juillet 1977 portant réforme de l’organisation communale). 
La ville de Bujumbura apparaît comme un agrégat discontinu de quartiers aux visages très différents. Au moment de l’accession du Burundi à l’Indépendance en 1962, Bujumbura ne comprenait que quelques petits quartiers. Actuellement, elle compte de nombreux quartiers résidentiels inégalement équipés en infrastructures.. Sa zone industrielle s’étend de plus en plus. Progressivement, la ville se transforme et acquiert une silhouette qui la place au même rang que les autres métropoles africaines en voie de modernisation. 
III. SA POPULATION 
Estimée à 60.000 habitants en 1962, Bujumbura compte actuellement une population résidente de 500.000 habitants (d’après l’estimation réalisée en 2005 à l’occasion des élections). La population active dépasse les 300.000 habitants. Mais cette population (résidente) est inégalement répartie. Elle se regroupe surtout dans les quartiers périphériques du noyau de la Capitale où la densité atteint parfois plus de 2.000 habitants au km². Elle est essentiellement jeune. En 1971, 54% de la population avaient moins de 20 ans. Une partie croissante des salariés travaillent dans le secteur tertiaire, tandis que les agriculteurs voient leur surface de terre cultivable diminuer avec l’urbanisation croissante, les poussant à exercer leur activité aux abords de la ville. Bujumbura, abrite plus d’une soixantaine de nationalités, notamment Rwandaise, Congolaise, Belge, Hindoue, Pakistanaise, Française. 
IV. SON ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE 
La municipalité de Bujumbura est une entité administrative dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion. La Mairie est subdivisée en treize communes urbaines : Rohero, Nyakabiga, Bwiza, Buyenzi, Kamenge, Kinama, Cibitoke, Ngagara, Musaga, Buterere, Kanyosha, Kinindo et Gihosha. 
Chaque commune est subdivisée en autant de quartiers que l’exige son étendue. Les communes sont dirigées par des Administrateurs et les quartiers par des Chefs de quartiers. 
Les organes de la Mairie sont le Maire et le Conseil Municipal. 
Le Maire est nommé par le Président de la République sur proposition du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, parmi les citoyens signalés pour leur compétence, leur dévouement, leur intégrité morale et leur patriotisme. Le Maire est le représentant légal de la Municipalité et de la population et est placé sous l’autorité de son Ministre de tutelle. En sa qualité d’animateur du développement, il coordonne toutes les activités des services oeuvrant dans sa circonscription. Il exerce la tutelle administrative et financière sur les établissements et les projets initiés par la Mairie. Il exerce également les pouvoirs et attributions que les lois et règlements lui confèrent notamment un pouvoir général de Police dans sa municipalité. Le Conseil Municipal est composé de quinze membres désignés par le Ministre de tutelle sur proposition du Maire. Les membres sont choisis parmi la population urbaine et dans toutes les catégories socio-professionnelles. 
Le Conseil municipal exerce un pouvoir délibérant et décisionnel pour toutes les questions relatives aux programmes de développement et à l’administration des finances municipales. Il a un rôle consultatif pour toutes les autres questions, notamment celles relatives à la sécurité et à la politique générale de la Municipalité. Selon les besoins du moment, le Maire peut d’initiative élargir le cadre de consultation populaire en mettant en place par décision municipale d’autres organes locaux comme par exemple la commission municipale consultative des sages ou la commission municipale consultative de la jeunesse. 
Evolution de l’administration municipale :la loi du 20 avril 2005 a institué la décentralisation dans l’ensemble des communes du pays, sauf à Bujumbura qui continue à fonctionner sur le principe déconcentré. Cette situation n’est pas sans poser de nombreux problèmes dans une capitale où les autorités locales des 13 communes urbaines ont été élues au suffrage universel direct, sans pour autant disposer de pouvoirs locaux et des moyens correspondants. Une étude sur la décentralisation urbaine de Bujumbura doit être réalisée prochainement afin de proposer une solution qui permettrait à la capitale du Burundi d’être gérée dans un cadre nouveau, propice au développement sur fond de démocratie et de participation citoyenne 
V. SES ACTIVITES 
L’attrait de Bujumbura, malgré sa situation excentrée et son climat relativement chaud, s’explique comme pour toutes les villes du monde par la présence d’activités et son dynamisme économique, en comparaison avec le reste du pays. C’est la raison fondamentale des migrations vers la capitale du Burundi. L’aéroport et le port de Bujumbura jouent un rôle essentiel dans la circulation des flux économiques. 
1. Les secteurs primaire et secondaire 
Si 70% des personnes actives de Bujumbura sont employées dans le secteur tertiaire, 16% dans le secteur secondaire, 14% seulement le sont dans le secteur primaire. A l’intérieur des limites de la commune urbaine, les terrains libres utilisés pour l’agriculture représentent plus de la moitié de la superficie totale. Ils se situent généralement dans l’espace nouvellement intégré à la commune, les agriculteurs étant nombreux dans les anciens villages périphériques au Sud et au Nord-Ouest de la ville. Du point de vue de l’importance économique, le secteur primaire est dominé par la pêche dans le lac Tanganyika. 
En 1989, le secteur secondaire comprenait 104 entreprises : des industries de transformation de produits agricoles (déparchage du café, huileries, laiteries) et d’industries d’import substitution (brasserie, textile, chaussures, chimie, constructions métalliques, travail du bois). Cela représentait un total de 8.000 personnes, soit 83% des travailleurs des entreprises officielles du secteur secondaire du pays. Le second volet est formé par l’artisanat dont la production est destinée en quasi-totalité aux habitants de Bujumbura, à la différence des entreprises industrielles travaillant pour un marché national et international. La majeure partie des artisans pratique des activités issues de l’urbanisation et des conditions nouvelles de la vie quotidienne. Leurs activités multiformes ne sont pas déclarées lorsqu’il s’agit de travailleurs isolés n’utilisant aucune main-d’œuvre. Les économistes rangent ces derniers dans le secteur informel qui regroupe aussi tous les acteurs du commerce au micro-détail et les petits services, dont les prestations domestiques. 
2. Le secteur tertiaire 
Les fonctions politiques et administratives qui découlent du rôle de capitale expliquent la présence de 62% des fonctionnaires du pays à Bujumbura et de 90% des étrangers non africains. Les salaires perçus permettent l’emploi d’un personnel de maison fort nombreux : cuisiniers, aides cuisiniers, gardiennes d’enfant, gardiens de nuit, jardiniers. La fonction de capitale a non seulement multiplié les services administratifs mais aussi tous les services sociaux et scolaires en raison de la masse de population rassemblée et du niveau de vie plus élevé qu’ailleurs. Bujumbura possède les trois grands hôpitaux du pays : le Centre Hospitalier Universitaire Roi Khaled, la Clinique Prince Louis Rwagasore et l’Hôpital Prince Régent Charles. L’hôpital militaire complète l’ensemble hospitalier. C’est aussi le siège de l’université avec ses différents facultés ou instituts (excepté l’Institut Supérieur d’Agriculture dont le siège est à Gitega, deuxième ville du pays). Le nombre des établissements scolaires augmente sans cesse avec la croissance démographique. Ceci se concrétise par le taux de scolarisation le plus élevé du Burundi et par un pourcentage de personnes parlant français atteignant 40% de la population. Bujumbura est non seulement le siège du gouvernement mais aussi celui des plus hautes instances militaires (quartier général des Forces Armées), politiques et syndicales. Enfin tous les organismes bancaires, de crédit et d’épargne, ont leur siège social à Bujumbura, ce qui est particulièrement dynamisant pour le développement des activités commerciales. La capitale regroupe 70% des commerçants officiels du Burundi. Dans le commerce de gros et de demi gros le nombre de burundais est en augmentation constante, bien que la présence étrangère, asiatique (Pakistanais, Hindous, Arabes des Emirats du Golfe) et européenne (Grecs, surtout), demeure importante. 
En fait, comme dans tous les pays de l’Afrique tropicale, c’est la démultiplication des opérations commerciales qui fournit un grand nombre d’emplois. Dans les quartiers populaires, les petites boutiques sont partout présentes. Le nombre de commerçants est d’autant plus grand que le commerce est plus fractionné afin de permettre aux moins fortunés d’acheter des produits à l’unité ou en très petites quantités (exemple des cigarettes ou du sucre). Enfin, une part très active du commerce est assurée par les bars et les hôtels. 
VI. LA MAIRIE DE BUJUMBURA PAR RAPPORT A LA CRISE SOCIO-POLITIQUE ACTUELLE 
a. Faits 
La Mairie de Bujumbura n’a pas échappé à la crise socio-politique que traverse le Burundi depuis Octobre 1993. Tout au début de la crise, alors que les conflits ethnico-politiques faisaient des ravages dans les provinces intérieures du pays, la Mairie de Bujumbura accueillit des centaines de milliers de déplacés. Peu après, elle fut elle-même touchée par le virus de la division et dans différents quartiers on assista progressivement à une recrudescence de la criminalité et d’autres actes de violence dont la toile de fond n’était que des différences d’opinion ou ethnique. Le phénomène de balkanisation qui s’en est suivi a transformé beaucoup de quartiers en ghettos ethniques, surtout en périphérie. Avec la naissance des milices et bandes armées dans certains quartiers, un climat d’insécurité s’est instauré dans la ville, entraînant un énorme manque à gagner au niveau de bon nombre de secteurs de la vie nationale. 
b. Défis à relever 
Nonobstant ce tableau quelque peu sombre, la Mairie de Bujumbura, comme tout le pays, a beaucoup d’espoir de sortir de cette crise grâce à l’engagement et à la détermination des responsables politiques et administratifs actuels à réconcilier le peuple burundais avec lui-même, à rapprocher les différentes composantes ethniques ou politiques aujourd’hui distantes. Du côté de la Mairie de Bujumbura, trois grands défis interpellent les responsables politiques et administratifs locaux : 
1. Réinstaller les familles dispersées dans leurs quartiers d’origine . 
La population urbaine, comme le reste du pays, est aujourd’hui lasse de la guerre. Certains quartiers, hier antagonistes, commencent à manifester une volonté de rapprochement et de cohabitation pacifique. C’est le cas des quartiers de Kinama et Cibitoke. Il faudra donc poursuivre et mener une action soutenue d’éducation et de sensibilisation de la population urbaine à la tolérance, au respect d’autrui et des biens d’autrui. Parallèlement à cette action, il faudra mettre en oeuvre :  
un programme de remise en état des maisons détruites dans différents quartiers de la ville ;  
un programme de démantèlement des bandes de malfaiteurs de tous ordres pour sécuriser l’honnête citadin. 
2. Reconstruire les infrastructures sociales. 
La destruction de certaines infrastructures sociales telles que les bureaux administratifs, les centres de santé ou les écoles a paralysé un certain nombre d’activités d’intérêt public dans la ville de Bujumbura. L’administration doit consacrer un effort particulier à la relance de ces activités par la remise en état de fonctionnement des infrastructures sociales détruites. 
3. Assurer l’encadrement de la jeunesse 
La jeunesse urbaine ayant pris une part active dans les actes de déstabilisation de l’ordre public et de destruction, il s’avère indispensable de la mettre à contribution dans les différentes actions de retour à la paix et de reconstruction. Pour y parvenir, il faut qu’elle puisse jouir d’un encadrement de proximité orienté vers la responsabilisation et auquel prendraient part tous les partenaires directement concernés : parents, responsables locaux, enseignants et animateurs sociaux. La création de foyers ou de maisons de jeunes dans différents quartiers de la municipalité de Bujumbura permettrait d’offrir un cadre de réunion et d’échange entre les jeunes ou avec les partenaires de l’éducation précités. 
Excellence monsieur le Président, nous restons disponible pour toutes les informations complémentaires 
En espérant une bonne réception à notre courrier, recevez excellence monsieur le Président nos considérations distinguées. 
 
Pour le Collectif Bujumbura 1898-2008 
Victor Ntacorigira 

   
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